miércoles, 21 de mayo de 2008

Les journalistes s'inquiètent des rapports entre les médias et le pouvoir


LEMONDE.FR avec AFP 20.05.08 15h20 • Mis à jour le 20.05.08 16h00

· http://www.assisesdujournalisme.com/

Pendant trois jours, les participants des Assises internationales du journalisme qui s'ouvrent, mercredi 21 mai, à Lille vont se demander "à quoi sert un journaliste ?". Cette question, délibérement provocante, va servir de fil conducteur à une deuxième édition de rencontres qui se tiennent cette année sur fond de tensions répétées avec la majorité.
Citant L'Express, Marianne, Le Parisien, l'AFP et Le Journal du dimanche, le président Nicolas Sarkozy a récemment accusé la presse de ne pas avoir suffisamment relayé la condamnation de Ségolène Royal dans l'affaire de ses ex-collaboratrices. Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a lui accusé l'AFP de "censure". Pour protester contre "les attaques répétées contre l'AFP émanant de hauts responsables politiques français", l'intersyndicale de l'Agence France-Presse a appellé à un rassemblement, mercredi 21 mai à 15 heures, devant son siège place de la Bourse à Paris.
INSTANCE DE RÉGULATION
Un débat public sur le thème "Nicolas Sarkozy et nous" réunira vendredi Philippe Ridet, journaliste au Monde et auteur de Le Président et moi, Catherine Pégard, ex-journaliste devenue conseillère du chef de l'Etat, et Airy Routier, rédacteur en chef du Nouvel Observateur, auteur de l'article ayant fait état d'un supposé SMS que le président aurait adressé à son ex-épouse Cécilia avant son mariage avec Carla Bruni."Les journalistes ont bien du mal à trouver la distance qui convient avec Nicolas Sarkozy. Trop de mouvement, trop de com', trop d'affect, trop de vie privée", analysent les organisateurs des assises.
Un appel "en faveur d'une charte et d'une instance pour l'éthique et la qualité de l'information" a d'ores et déjà été lancé, avec l'objectif de l'intégrer à la convention collective des journalistes. Les participants discuteront également de l'opportunité de doter la profession d'une "instance de régulation" car"les journalistes n'acceptent de rendre de comptes qu'à leurs pairs mais dans la pratique n'en rendent à personne", estime Bertrand Verfaillie, membre du groupe de travail sur un "conseil de l'ordre" en gestation, devant associer professionnels, éditeurs et citoyens.

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