domingo, 21 de diciembre de 2008

Lettre à mes enfants

Rosana Ricárdez

Moi, moi… moi, je ne vais pas me présenter parce que je suis sûre que vous auriez de préjugés. Cela dit, je vous jure que j´existe partout. Je suis omniprésente. J´ai fait la base pour que les dix commandements existent. Je fais toujours partie des fêtes, d´ici comme d´ailleurs. Je soulage le monde. Parfois les personnes m´appellent Chaos mais à y réfléchir, elles changent d´avis et me trouvent merveilleuse, une déesse. Je suis la mère de mes enfants, j´habite parmi vous et rien ne me dépasse. Certes, je ne contrôle pas tout, mais c´est plutôt une concession que je vous ai offert dès le commencement. Vous, mes chers enfants, vous avez la liberté, même si elle est conditionnée par votre peau d´agneau, même si jusqu´à maintenant vous n´êtes jamais arrivés à en profiter, même si vous vous faits toujours du mal, si vous vous tuez, si vous vous interdisez la parole. Silence ! L´anarchie, c´est moi !
Depuis toujours les gens m´appellent Diable mais, les pauvres !, ils ne se rendent compte —à cause de leur cœurs endurcis— que je suis une femme : sa malédiction, sa maudite déesse, sa diablesse.
Vous aviez déjà deviné ? Oh, mes enfants, ma pauvre et irrémédiable humanité !

Des jeux d´enfants

Rosana Ricárdez

Moi, Julio, dit le rigolo, je vais vous raconter ce qui m´est arrivé ce jour-là. Voici mon témoignage.
Ce jour-là, on a commencé assez tôt. On était dix. C´était presque Noël et les maisons étaient remplies de lumières, de petites lumières scintillantes. Le comédien était arrivé et les autres invités aussi : le Président du village, les députés, les dames de société… tous. Au début, cela n´était qu´un jeu d´enfants mais peu à peu, cela est devenu l´enfer. Le comédien n´arrivait pas à entretenir son public, ce public qui, la fête des Saints terminé, avait trouvé sous les effets de l´alcool le seul confort à leur vie. Tous ivres, ils avaient besoin d´un spectacle beaucoup plus fort que celui offert par dix enfants qui se battaient sur la scène pour des bonbons.
C´était à ce moment que le comédien nous a obligés à nous débarrasser de nos vêtements. Quelques instants passés, il a changé d´avis et nous a obligé à nous déshabiller peu à peu, sous ces regards inconnus. Et sous ces regards inconnus, on est devenus les victimes d´un jeu, de leur jeu. L´enfer était là, sur la Terre, sur cette terre et sur nos épaules. Chaque invité a pris un enfant et l´a enfoncé dans les pénombres de différentes chambres. On était dix, on avait entre douze et quatorze ans, on était des enfants. Une demi-heure passée il n´y avait rien, rien n´est resté de nous. On n´a jamais abandonnés ces chambres où on a été amenés, on n´est jamais revenus.
Le journaliste nous a posé beaucoup de questions mais il n´a pu rien faire, même si on lui avait tout dit. Le lendemain à la « une » on trouvait : « Les jeux d´enfants pour s´amuser cet été ». J´étais anéanti mais, au moins, j´étais encore vivant.

martes, 16 de diciembre de 2008

Manual para pequeños aprendices

Rosana Ricárdez

Te hablaré de la vida: Caos nació hace muchos años, en los años en que la vida comenzaba.
En esos años en que la vida cobraba forma, Caos se inmiscuyó en cada rincón de la Tierra. Sin percatarse, las sombras comenzaron a vivir con él.
Desde entonces, la Tierra tiene forma, en ella hay vida y esas sombras en ella se deleitan.
Yo no me llamo vida, sólo soy forma y Caos no me pertenece.

viernes, 10 de octubre de 2008

Hommage involuntaire dont le titre originel Epitafio

Por un momento pensé que los fantasmas seguían ahí. Estaba equivocada, la verdad es que yo ya no estaba muerta. La crisis nacional se esfumó en cuanto desperté. De nuevo, mi abuelo en la hamaca, la vaca pastando y el pan en mi mesa.

Rosana R.

Notre plaisanterie

La désobéissance lui serait étrangère : L’obéissance, l’un des principes à saisir dans sa vie. Pourtant cette fois il eut envie de manger la viande placée (par qui ?) devant lui. La vache lui semblait tellement bonne qu’il n´allait pas se poser la moindre question. Mais une vapeur s’éleva sur le champ et enleva tout. La femme arriva en disant que le temps était venu. Il se réveilla. (Car le sommeil l’avait envahi.) La guerre continua et son grand-père ne fut plus là. Il mangea.

Rosana R.

domingo, 7 de septiembre de 2008


La Vallée de la Bondasca, à Soglio.

La magia de la que Jouve habla en "Dans les années profondes" comenzó a tejerse en este lugar llamado Soglio, en la región de Bergell (Suiza).

Sobre lo irremediable del tiempo (y la belleza)




Sutil golpe a la razón, de Stéphane Mallarmé.


La République des lettres, 20 décembre 1875 (p. 26)
Pages oubliées: Le Phénomène Futur.


Un ciel pâle, sur le monde qui finit de décrépitude, va peut-être partir avec les nuages : les lambeaux de la pourpre usée des couchants déteignent dans une rivière dormant à l’horizon submergé de rayons et d’eau. Les arbres s’ennuient ; et, sous leur feuillage blanchi (de la poussière du temps, plutôt que de celle des chemins), monte la maison en toile du Montreur de choses passées : maint réverbère attend le crépuscule et ravive les visages d’une malheureuse foule, vaincue par la maladie immortelle et le péché des siècles, d’hommes près de leurs chétives complices enceintes des fruits misérables avec lesquels périra la terre. Dans le silence inquiet de tous les yeux suppliant là-bas le soleil qui, sous l’eau, s’enfonce avec le désespoir d’un cri, voici le simple boniment. « Nulle enseigne ne vous régale du spectacle intérieur, car il n’est pas maintenant un peintre capable d’en donner une ombre triste. J’apporte, vivante (et préservée à travers les ans par la science souveraine) une Femme d’autrefois. Quelque folie, originelle et naïve, une extase d’or, je ne sais quoi ! par elle nommé sa chevelure, se ploie avec la grâce des étoffes autour d’un visage qu’éclaire la nudité sanglante de ses lèvres. À la place du vêtement vain, elle a un corps ; et les yeux, semblables aux pierres rares ! ne valent pas ce regard qui sort de sa chair heureuse : des seins levés comme s’ils étaient pleins d’un lait éternel, la pointe vers le ciel, aux jambes lisses qui gardent le sel de la mer première. » Se rappelant leurs pauvres épouses, chauves, morbides et pleines d’horreur, les maris se pressent : elles aussi par curiosité, mélancoliques, veulent voir.
Quand tous auront contemplé la noble créature, vestige de quelque époque déjà maudite, les uns indifférents, car ils n’auront pas eu la force de comprendre, mais d’autres navrés et la paupière humide de larmes résignées se regarderont ; tandis que les poètes de ces temps, sentant se rallumer leurs yeux éteints, s’achemineront vers leur lampe, le cerveau ivre un instant d’une gloire confuse, hantés du Rythme et dans l’oubli d’exister à une époque qui survit à la Beauté.


viernes, 5 de septiembre de 2008

El Paraíso perdido (fragmento)

Pierre Jean Jouve


Adam : D´où vient le fruit bon à manger comme ta poitrine ?
Eve : Je suis dans ton rayon de lune.
Adam : D´où vient le fruit ? Elle rougit, répond
Eve : Elle vient d´Elohim.

Et pendant son mensonge
Ses seins durcissent sur le devant de son cœur
Leur pointe est à vif et saigne dans l´obscur
Tandis qu´une force furieuse lui donne ampleur
Qu´elle est belle !...



(« Le Paradis Perdu »)


(Versión súper libre RR)

Adán: ¿Dónde surge el buen fruto para comer, aquél tan bueno como tu pecho?
Eva: Surjo de tu luz de luna
Adán: ¿Dónde surge el fruto? Ella se ruboriza, responde
Eva: Surge de Elohim

Y durante su mentira
Sus senos se endurecen
Vive al borde y sangra en la oscuridad
En tanto que una furiosa fuerza le da valor
¡Hermosa es!

¿Mes patrio?


Rosana Ricárdez
Al menos en México, septiembre suele ser denominado el mes patrio. Es evidente que la palabra indica un amplio concepto. Pero, ¿qué tan cierto es el patriotismo de los mexicanos, se está consciente de la historia que implica y dicho patriotismo, en tanto se dice real, alcanza diversos aspectos de la vida o sólo se adopta una noche para guardarlo cual árbol de Navidad hasta el septiembre siguiente? Quienes se ufanan por demostrarlo –sobre todo en lo que a líderes políticos se refiere- ¿llegan a sentirlo o lo ejercen como control?
Pues para quien aun en estos tiempos se resista a creerlo, es real que ciertos componentes sociales existen para mantener el control de la sociedad. Ninguna relación con la religión o el deporte (o con las medallitas de oro de moda), nada de eso. Esto tiene una relación directa con un patriotismo que se vive sólo en septiembre o sólo cuando México queda bien ante el mundo.
Pero creo que los mexicanos no tienen de qué preocuparse porque las habas se cuecen en el mundo por igual. Eso lo más preocupante. Sin tono a catástrofe, es real que la esperanza del mundo se acaba. Antes las inmigraciones eran la opción, pero hasta el mundo se acaba y cada vez queda menos lugar para huir. Para desgracia de la población en general, los dirigentes políticos que los ciudadanos eligieron son usados para votar y después son botados. Éstos –me refiero a la clase política- abusan de la inteligencia de la gente, o quizá sólo la menosprecian, porque cada vez más puede percibirse el desparpajo con que se burla. Que si Letizia se operó la nariz, que si Sarkozy contrajo nupcias con Carla Bruni –aunque ya sea chisme viejo, la sociedad francesa lo cargará hasta el último día de mandato de Nicolas-, que si Ingrid Betancourt debe su vida y bienestar a Sarkozy –aquello del bienestar nadie lo niega, seguramente después del teatro montado buena vida no le falta.
El punto es que cada fiesta nacional es un cristal cuyo resplandor depende de la perspectiva.
En Francia el 14 de julio, en México el 15 de Septiembre…
Para recapitular: resulta paradójico, o al menos curioso, que el pasado 14 de julio diversos jefes de Estado, en su mayoría de la Unión Europea (UE), hayan asistido a la ceremonia conmemorativa de la Revolución Francesa y de la promulgación de la Declaración de los Derechos del Hombre, a invitación del presidente francés Nicolás Sarkozy. Paradójico porque a cada uno se le vio con una sonrisa en los labios: ¿Amnesia o burla?
Basta recordar que si en Francia el 14 de julio de cada año se realiza un desfile no es sólo para celebrar a la armada del país, sino para recordar la promulgación de una de las declaraciones más significativas para la historia del individuo en tanto se reconoció el derecho de igualdad ante la ley.
La historia de las paradojas comienza justo con la promulgación de los Derechos del Hombre porque tras el triunfo de la Revolución francesa en 1789, bajo el lema Libertad, igualdad, fraternidad, las colonias francesas (ahora departamentos de Ultramar) fueron excluidas de los derechos conquistados. En otras palabras, la revolución no fue “exportada” a las colonias, en específico a los hombres de color, a pesar de que el primer artículo dicta: “Los hombres nacen y permanecen libres e iguales en sus derechos. Las distinciones sociales no pueden estar fundamentadas salvo en el beneficio común.”
¿Cómo se espera que a casi tres siglos de estos hechos, los llamados derechos fundamentales para los individuos sean respetados en Francia?
La conmemoración de la Revolución Francesa y de la promulgación citada resulta paradójica porque en junio pasado la llamada Directiva del Retorno –aprobada por la UE– legitimó la detención y expulsión masiva de inmigrantes ilegales. En otras palabras, aprobó una ley que da luz verde a los gobiernos europeos para violar los derechos humanos, ya que, entre otras acciones, permite el encarcelamiento de inmigrantes –niños y/o adultos– hasta por año y medio y la deportación a sus países de origen, donde sus vidas corren peligro.
Paradójico resulta que para Nicolás Sarkozy (quien actualmente encabeza la UE) esta ley sea insuficiente y que haya propuesto una alternativa que lejos de solucionar el conflicto promueve la adopción de medidas comunes para controlar los flujos migratorios (propuesta llamada Pacto Europeo de Inmigración y Asilo).
Paradójico que este festejo haya tenido lugar, como si nada hubiera sucedido, tras el “Drama de Carcasona” (donde un militar disparó accidentalmente contra 17 personas) y tras la anunciada reforma que prevé la supresión de 54 mil puestos en los siguientes siete años.
Paradójico resulta que esta nación celebre la igualdad de los hombres –se olvidó especificar cuáles- cuando en Darfur se padece aún una guerra donde está implicada la milicia francesa y los gobiernos de Occidente (Estados Unidos no está excluido).
Paradójico que en la nación de quien en otra época escribió “J´accuse” (Acuso), Emilio Zolà, estas arbitrariedades se sucedan sin que los grupos intelectuales -y qué decir de los medios de comunicación- levanten la voz. (Tema aparte el papel de los intelectuales en esta época. La situación fue denunciada desde 1927 en La traición de los intelectuales, de Julien Benda. El hecho no deja de ser triste.)
Pese a lo anterior, la toma de la Bastilla fue conmemorada como se acostumbra desde la instauración de la Tercera República, con fuegos artificiales y una comida para los jefes de Estado.
…Al final del día, la conmemoración se convierte en una “bonita” fotografía de Nicolás Sarkozy y Carla Bruni junto a un niño con capacidades diferentes.
¿Y nuestra fiesta?

viernes, 8 de agosto de 2008

La recomendación del día

Para quienes deseen probarse este lindo traje...
Para quienes pertenezcan a esta estirpe que amenaza al lector
Para quienes están cansados de tanta porquería en el mundo literario
Para quienes tienen rabia
Una prueba de que en este mundo hay quien piensa

http://www.letraslibres.com/index.php?art=13146

domingo, 27 de julio de 2008

¿Por qué será que las promesas siempre son inagotables?

Cuidaré mis ojos
Cuidaré mis manos
Cuidaré mi corazón
De todo lo malo
De todo lo vano
No te quiero fallar
jamás

miércoles, 16 de julio de 2008

...Que de jolis serments




De cette main
Je dissiperai votre tristesse
Votre coupe jamais ne sera vide
Car je serai à jamais votre vin
Avec cette chandelle
J´illuminerai vos pas dans l´obscurité
Par cette alliance…
Je vous demande d´être mien

lunes, 14 de julio de 2008

¿Amnesia o burla?

La Bastilla
  • Para conmemorar el 14 de julio
  • Historia de paradojas
Rosana Ricárdez

El 14 de julio es un cristal cuyo resplandor depende de cómo se mire. Resulta paradójico, o al menos curioso, que este día diversos jefes de Estado, en su mayoría de la Unión Europea (UE), hayan asistido a la ceremonia conmemorativa de la Revolución Francesa y de la promulgación de la Declaración de los Derechos del Hombre, a invitación del presidente francés Nicolás Sarkozy. Paradójico porque a cada uno se le vio con una sonrisa en los labio: ¿Amnesia o burla?
Basta recordar que si en Francia el 14 de julio de cada año se realiza un desfile no es sólo para celebrar a la armada del país, sino para recordar la promulgación de una de las declaraciones más significativas para la historia del individuo en tanto se reconoció el derecho de igualdad ante la ley.
La historia de las paradojas comienza justo con la promulgación de los Derechos del Hombre porque tras el triunfo de la Revolución francesa en 1789, bajo el lema Libertad, igualdad, fraternidad, las colonias francesas (ahora departamentos de Ultramar) fueron excluidas de los derechos conquistados. En otras palabras, la revolución no fue “exportada” a las colonias, en específico a los hombres de color, a pesar de que el primer artículo dicta: “Los hombres nacen y permanecen libres e iguales en sus derechos. Las distinciones sociales no pueden estar fundamentadas salvo en el beneficio común.”
¿Cómo se espera que a casi tres siglos de estos hechos, los llamados derechos fundamentales para los individuos sean respetados en Francia?
La conmemoración de la Revolución Francesa y de la promulgación citada resulta paradójica porque en junio pasado la llamada Directiva del Retorno –aprobada por la UE– legitimó la detención y expulsión masiva de inmigrantes ilegales. En otras palabras, aprobó una ley que da luz verde a los gobiernos europeos para violar los derechos humanos, ya que, entre otras acciones, permite el encarcelamiento de inmigrantes –niños y/o adultos– hasta por año y medio y la deportación a sus países de origen, donde sus vidas corren peligro.
Paradójico resulta que para Nicolas Sarkozy (quien actualmente encabeza la UE) esta ley resulte insuficiente y que haya propuesto una alternativa que lejos de solucionar el conflicto promueve la adopción de medidas comunes para controlar los flujos migratorios (propuesta llamada Pacto Europeo de Inmigración y Asilo).
Paradójico que este festejo haya tenido lugar, como si nada hubiera sucedido, tras el “Drama de Carcasona” (donde un militar disparó accidentalmente contra 17 personas) y tras la anunciada reforma que prevé la supresión de 54 mil puestos en los siguientes siete años.
Paradójico resulta que esta nación celebre la igualdad de los hombres –se olvidó especificar cuáles- cuando en Darfur se padece aún una guerra donde está implicada la milicia francesa y los gobiernos de Occidente (Estados Unidos no está excluido).
Paradójico resulta que en la nación de quien en otra época escribió “J´accuse” (Acuso), Emilio Zolà, estas arbitrariedades se sucedan sin que los grupos intelectuales -y qué decir de los medios de comunicación- levanten la voz. (Tema aparte el papel de los intelectuales en esta época. La situación fue denunciada desde 1927 en La traición de los intelectuales, de Julien Benda. El hecho no deja de ser triste.)
Pese a lo anterior, la toma de la Bastilla fue conmemorada como se acostumbra desde la instauración de la Tercera República, con fuegos artificiales y una comida para los jefes de Estado.
…Al final del día, la conmemoración se convierte en una “bonita” fotografía de Nicolás Sarkozy y Carla Bruni junto a un niño con capacidades diferentes.
La Declaración de los Derechos del Hombre emanó de la Declaración de Independencia de Estados Unidos de 1776 y del pensamiento filosófico del Siglo XVIII.
La Declaración de los Derechos del Hombre de 1789 marcó el fin del antiguo régimen y el comienzo de una nueva era. Ella, al igual que los decretos del 4 y del 11 de agosto de 1789, tuvo por objeto la supresión de los derechos feudales, pero no es el único.
Después de numerosos debates, el texto final vio luz el 26 de agosto de 1789. Contuvo un preámbulo de 17 artículos con disposiciones concernientes al individuo y la Nación; definió los derechos inherentes como la libertad, el derecho a la propiedad, la seguridad, la resistencia a la opresión y reconoció la igualdad frente a las leyes y la justicia, además promulgó la separación de los poderes.
Afinada el 5 de octubre por Luis XVI bajo la presión de la Asamblea y del pueblo en Versalles, ella sirvió de preámbulo a la primera Constitución de la Revolución Francesa, adoptada en 1791.
El lema “Libertad, Igualdad y Fraternidad”, herencia del Siglo de las Luces, es invocado desde la Revolución Francesa. A pesar de los detractores, terminó por imponerse bajo la Tercera República. Está inscrita en la Constitución de 1958 y es parte del Patrimonio Nacional de los franceses aunque no precisamente de su realidad.

domingo, 6 de julio de 2008

Je veux t´oublier

Ma chambre a la forme d'une cage
Le soleil passe son bras par la fenêtre
Les chasseurs à ma porte comme les petits soldats
Qui veulent me prendre

Je ne veux pas travailler
Je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement (t')oublier
Et puis je fume...
Déjà j'ai connu le parfum de l'amour
Un million de roses n'embaumerait pas autant
Maintenant une seule fleur dans mes entourages
Me rend malade
Je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement (t')oublier
Et puis je fume...
Je ne suis pas fière de sa vie qui veut me tuer
C'est magnifique être sympathique
Mais je ne le connais jamais

Gabriel Bernal Granados, en medio de dos eternidades




  • Ensayos sobre literatura
por Rosana Ricárdez

Aunque menospreciado por el mercado, el ensayo es un género “profundo y altamente moderno” que, en ese menosprecio, encuentra una modernidad capaz de proyectarlo como colisión verbal, al menos desde la perspectiva de Gabriel Bernal Granados.
Bernal Granados (Ciudad de México, 1973) es poeta, editor, traductor y crítico literario.
Tras cuatro libros de autor y otro tanto de la traducción de publicaciones del estadounidense Guy Davenport, logró la develación de veinticuatro reseñas, artículos y ensayos sobre literatura, conocidos ya en periódicos y revistas, pero ahora bajo el título En medio de dos eternidades (Libros Magenta, 2007).
Bernal Granados habló acerca de la eternidad en que está inmerso.

Rosana Ricárdez. ¿Cómo fue la selección de los textos para En medio de dos eternidades? El lector se enfrenta a cuatro secciones disímiles con análisis que van desde (Jens Peter) Jacobsen, (Paul) Valéry y (Edgar Allan) Poe hasta (Salvador) Elizondo y (Gabriel) García Márquez. Por su forma, hay una distancia palpable entre ellos: fríos los iniciales, cálidos los finales.
Gabriel Bernal Granados. Es un compendio de lo que había publicado en los últimos doce años, aunque el libro lo cerré en el 2004, hubo ajustes que hice hasta ahora que se publicó en 2007.
Se trata de un cosecha de ensayos que fueron publicados a lo largo de mi vida de escritor, yo comienzo a publicar a los diecinueve años, ahora tengo treinta y cuatro, es decir, es una compilación que abarca prácticamente quince años de escritura y, pese al género escogido, pese a que son ensayos, lo veo como un libro muy personal, en el sentido de que, como han mencionado algunos de los críticos del libro (algunas de las personas que han comentado el libro) refleja un itinerario vital y un aprendizaje, es un diálogo constante con una serie de presencias y obsesiones que me han ido acompañando a lo largo de todo este tiempo.
Elegí aquello que me resultaba lo más significativo y lo que para mí tenía más alta calidad, y también que era susceptible de ser publicado en un libro. Es decir, ensayos que pudieran ser leídos como ensayos, no que dependieran del contexto en el que fueron publicados originalmente. Si se publicaron en una revista, que fueran ensayos que se pudieran leer en el contexto de un libro, en el contexto más general y más amplio de un libro.
Al principio escogí autores europeos: es probable que los ensayos dedicados a los autores europeos que se encuentran “más lejos” de nosotros generen en el lector una sensación de de frialdad que se va atenuando y que va recorriendo el espectro de dolor hacia lo más cálido y autobiográfico, cercano a mí.
Cuando dices que te da la impresión que los ensayos finales están más próximos al lector, tal vez sea porque se trata de ensayos que están más próximos a mí. Tal sería el caso sobre Guy Davenport, que es un autor muy importante a lo largo de mi vida de escritor.
A la hora de leerlo hay una aproximación, ¿tuvo que ver o hay alguna conexión entre esos autores en el momento de la selección, o el móvil es puro gusto?
No sé, lo que ese libro refleja son los pasos que un escritor va dando hacia la expresión, a la conclusión de una poética. Hay una poética del ensayo inmiscuida en ese libro, de manera más o menos latente, de manera más o menos flagrante, pero también hay una visión de mundo que se mantiene a través de un género subsidiario, y esto es algo que a mí me interesa mucho.
Es un género no comercial, es un género no apetecido por el mercado ni por los monstruos de la literatura de habla española transnacional. A mí me interesaba que mi poética y que mi noción, que mi idea de escritura se manifestara a través de este género, y también jugaba con la idea de una doble eternidad: por un lado la narrativa, y por el otro la poesía.
Por un lado, autores consagrados, autores europeos, Edgar Allan Poe, Paul Valéry, Roberto Calasso, William Carlos Williams, Jens Peter Jacobsen; por el otro lado, en ese juego de espejos, de doble eternidad, poetas poco conocidos y de habla española como Roberto Tejada, Roberto Rico, o bien narradores poco conocidos todavía como Ana Rosa González Matute o como Rolando Sánchez Mejías, o como el mismísimo Lorenzo García Vega, sobreviviente de la generación de orígenes.
Estaba yo jugando con una dualidad muy marcada, dos extremos en que está reflejada esa doble pasión, o esa doble tensión en el cuadro que utilicé como portada del libro, un cuadro de Edgar Degas (Muchachas espartanas desafiando a los muchachos), donde hay una comunidad adolescente que se juega la vida en un instante y al fondo del cuadro, en el último plano, hay una comunidad de adultos que los observa sin hacerse partícipe de ese juego por razones obvias: por el tiempo transcurrido entre ellos.
Entonces hay una confrontación entre Europa y América, entre narradores clásicos y autores clásicos en general y escritores contemporáneos, muy cerca de nosotros, o más cerca de nosotros, más bien. Es este doble juego, con fuerzas distintas que creen un equilibrio, me parece que eso es lo que busqué.

Rafael (Lemus) decía algo sobre las presentaciones de libros “el ensayo es un espacio para discutir”; la literatura ha permanecido o se ha convertido en algo que se observa y en lo que uno no se inmiscuye, y… ¿el ensayo, es este el camino para poder a establecer una conexión?
Para mí el ensayo es escritura, el ensayo esa el género de géneros, una de las mejores definiciones de ensayo que he escuchado jamás, la más atinada es “el ensayo es el género que abarca todos los demás, en el ensayo todo puede caber”.
Se requiere de la brevedad del aforista, de la agudeza del aforista, así como del largo aliento de la capacidad de recorrer largas distancias del tratadista, nunca se cae en ninguno de estos excesos.
El ensayista busca ese término medio y busca una forma de manifestar la escritura por la escritura misma, aunque en el ensayo no es, en el caso de mis ensayos, nunca es una escritura pura, porque hay un pretexto, hay un libro que los antecede, hay un libro que los ata, hay un libro que les da, no sustancia, pero que los convierte también en diálogo literario, en diálogo con los libros, como quería Julio Torri o en conversación con los difuntos como quería Eliseo Diego.
Y sí, el ensayo es de alguna manera el escritor que se pronuncia en la plaza pública de la ciudad literaria para comerciar o conversar con los cultores de los demás géneros, con los poetas, con los narradores, y aplicando sus técnicas a su propio discurso. Es un género profundo y altamente moderno que ha sido menospreciado por el mercado, pero eso es algo que también lo dignifica y que aumenta su modernidad y que lo proyecta como si fuese una colisión verbal, para la cual los lectores, si no están preparados todavía, lo estarán con el tiempo. El ensayo es eso, es escritura, es un género creativo por sí mismo que no desdeña a todos los demás, es el lugar de la prueba, así lo veo: el lugar de la prueba para el escritor, es el lugar de la voluptuosidad. Como dije en la presentación, el ensayo es verbo encarnado, en el sentido verbal y en el sentido erótico de la palabra, es encarnación, es personificación.
El escritor que, de manera altanera y tajante, aunque sea un escritor tímido, aunque sea un escritor no se pronuncie en voz alta ni a voz en cuello, fabrica a través del ensayo la figura, su propia figura, construye la figura del escritor.
En ese sentido también tiene razón uno de los críticos del libro cuando dice que el ensayista o que el escritor en general, todo el tiempo está intentando un autorretrato.

Y la otra parte de la pregunta, haciendo referencia a la ilustración de la portada, al cuadro de Degas: Muchachas espartanas desafiando a los muchachos ¿Así ha permanecido la literatura ha permanecido al margen de la gente o la gente ha permanecido al margen de esa creación? De repente se concibe al escritor como un ente muy aparte al lector (apartado de él), esta conexión parece que no se establece. ¿El ensayo puede ser un vínculo?
Un vaso comunicante. El ensayo puede ser un vaso comunicante, y me gusta esa forma de entenderlo, no tanto entre el escritor y el lector, porque ese distanciamiento aparente ha existido siempre.
Decía Paul Valéry en un aforismo famoso, que los libros fueron escritor para ser leídos únicamente por sus autores. En todo caso, lo que sucede con los tiempos que estamos viviendo, es que ha habido un divorcio del hombre con el hombre, el hombre se ha distanciado de sí mismo y, en ese sentido, es que resulta atroz el panorama de la vida contemporánea, de la vida moderna o posmoderna, los pensadores no han encontrado todavía el término que defina la situación que nos ha tocado vivir, que es una situación inédita y muy dura.
El hombre distanciado de sí, el hombre divorciado del hombre y la soledad como una barrera circundante difícil de franquear, difícil de abolir.
El ensayo busca taladrar la frontera que separa al escritor de la vida. Ese es un tema muy interesante: ¿Cuál es la relación entre literatura y vida? Entendemos la vida como el arrojo, como la participación constante del hombre y del cuerpo en el escenario de los hechos. Y la literatura, en general, como algo que sucede al margen, a la sombra.
El escritor todo el tiempo se está cuestionando cuáles son los tiempos que corresponden a una y otra actividad, cuáles son los momentos que corresponden al vivir y cuáles son los momentos que corresponden al escribir.
En esa doble tensión se sitúa también mi libro, porque son preguntas que también me hago. A veces el escritor se siente marginado de los hechos, de los acontecimientos, no es parte de la historia.; sin embargo, la literatura, para ser verdadera, para ser real, tiene que nutrirse en esa savia, de la savia vital de los hechos, de los acontecimientos, de otra manera no hay literatura, hay falsedad, hay artificio.
Un escritor aparentemente divorciado de la vida, tan frío, como Borges, era en realidad un hombre con un conflicto interno profundo, y lo que lo diferencia de los demás, o de sus contemporáneos, era la conciencia de la existencia de ese conflicto, que configuraba los valores o las notas musicales en clave literaria de su propia identidad.

Justamente hay una parte en el libro que habla sobre Sor Juana Inés de la Cruz, Ramón López Velarde y, poco más abajo, sobre Borges, en la que dices que no hubieran sido los mismos sin cierto contexto. ¿El escritor está sujeto a su contexto o quizá, como al inicio lo dices en el ensayo de Valéry, quien, con cierta distancia de los acontecimientos, en el paso de un siglo al otro, sigue siendo quien es?
Al escritor lo condiciona la realidad, y la poética de todo escritor se da en función de su relación con la realidad, nunca hay un desapego total de los hechos, nunca hay un desprendimiento absoluto de la sensibilidad, por exquisita que ésta sea, de los hechos reales o de las cosas tal como son. De hecho, una posible definición de modernidad sería esa: el hombre que por primera vez, sin ataduras, sin velos, de carácter simbólico, quiere enfrentarse a las cosas como son, tal y como él las percibe, sin engaños, sin deformaciones, estamos hablando de una modernidad que surge con los primeros experimentos ópticos y la posibilidad de representación de los objetos de manera objetiva, valga la redundancia.
Entonces no existe jamás un distanciamiento absoluto ni moderado de las cosas reales. Para que una página realmente viva o sufra se da en función de esta relación; difícil relación por cierto, es un crucigrama difícil de resolver.

Cuando estás creando el ensayo, ¿piensas en algún lector? Hago hincapié por la distancia notable entre la primera y la última sección del libro. Se siente, tal vez esa distancia sólo exista en función del tiempo en que fueron creados esos escritos, o simplemente el momento en que te encontrabas.
Todo el tiempo está uno tratando de encontrarse a sí mismo, y el primer lector en el que uno piensa, en el momento de estar escribiendo, es uno mismo. A veces ayuda pensar y sentir que estás escribiendo para alguien más, un familiar o un ser localizado. Pero creo que todo escritor, en el momento de estar escribiendo, a quien trata de explicarse es a sí mismo, trata de ser claro para consigo mismo.
Y este es el valor de la metáfora del espejo para los escritores modernos, estoy pensando en Mallarmé, estoy pensando en Valéry, estoy pensando en Borges mismo. El escritor confrontado con el espejo en el momento de estar escribiendo es el escritor consciente del fenómeno de la escritura misma.

Esta imagen es muy rica, y la reproduces en el libro. ¿Sientes que al momento de hacer los ensayos haces una síntesis del pensamiento, y cómo puedes hacerlo de algo tan íntimo como una lectura?
Digamos que son síntesis, en todo caso, de mi propio pensamiento, de un pensamiento que está luchando por encontrar un medio de expresión idóneo.
Por eso me pareció afortunado el comentario de Rafael Lemus cuando dice que todo ensayista, todo escritor, lo que en realidad busca a través de su escritura es la consolidación de un autorretrato, no definitivo, porque los autorretratos no son definitivos, no siempre son ciertos. Pienso en la serie de autorretratos que hizo Rembrandt (1606-1669) a lo largo de toda su vida. Rembrandt empieza a autorretratarse desde que tiene veinte años, y termina un poco antes de su muerte, a los sesenta y pico de años. El escritor dialoga consigo mismo, y su principal modelo, así lo entiendo, es él mismo confrontado contra el espejo.
Ahora, si de ahí puede haber alguien interesado, que no lo dudo, qué mejor.

Se me hace significativa la distancia, no sé si sólo sea cronológica, entre la primera y la cuarta sección. Platícame más sobre eso porque se siente diferente el ensayo de, por ejemplo, El cuervo —sobre la publicación de Salvador Elizondo de este título acerca de Edgar Allan Poe— y el de Memorias de Gabriel García Márquez —sobre Vivir para contarla.
En el ensayo sobre Jacobsen hay una distancia mayor que no hay en el texto de García Márquez, porque ahí la intención es hablar de mi vida con García Márquez y de lo significativo que fue leer los libros de García Márquez y luego rechazarlos.
A diferencia de lo que decían en la presentación del libro, yo sí creo que hay una postura muy clara, muy definida, respecto de la figura que es García Márquez: por un lado es un gran escritor, indudablemente es un gran escritor, y por otro lado es un producto mercadotécnico aplastante que ha marcado la pauta, en buena medida, del desastre editorial, mercadotécnico terrible que vivimos ahora. Hay un rechazo hacia esa mitad, y hay una admiración profunda por el escritor que fue capaz de hacer una obra tan importante como Cien años de soledad.
En el momento que la leí quise recuperar ese primer deslumbramiento, también llegué a la conclusión, y esa es una de las tesis obligadas del libro, no olvidadas porque en el texto de Julio Eutiquio Sarabia está mencionado todo eso de una manera sutil y muy elegante, que son las pasiones que organizan nuestros juicios críticos más perdurables o más profundos. Una lectura que no te apasiona no puede provocar en ti sino desdén, en cambio una lectura que te apasiona puede ser el detonante de una idea, de un pensamiento desprendido de esa lectura que no necesariamente está emparentado, que no es una glosa de esa lectura.
Es lo que Guy Davenport nomina en sus ensayos: “Toda fuerza deviene forma”, y la literatura es un diálogo de fuerzas que van adquiriendo a lo largo del tiempo formas diferentes. De ahí que él pueda establecer una conexión, por otro lado muy evidente, entre grabados de Picasso dedicados a ilustrar las metamorfosis de Ovidio: ¿cuáles son los vasos comunicantes que unen a Ovidio con Picasso? Pues los hay, y es la forma y cierta sensibilidad que en la obra de Picasso se da en un momento dado, y de ahí que le corresponden a la obra, que son sus ilustraciones para las metamorfosis.
Y hay otras cosas, como la relación secreta que pudiera existir entre el libro de Jonás, que es un personaje de la Biblia, y la novela Moby Dick, de Herman Melville. Que una cosa se escribe hace miles años, y Moby Dick, que es una novela con una carga moderna impresionante, se escribe en la segunda mitad del siglo XIX. Y hay una relación inclusive proporcional: el libro de Jonás comprende dos páginas de la Biblia, y Moby Dick son mil quinientas páginas. Hay una relación inversamente proporcional pero también un encuentro imaginativo hipotético.

Retomando la idea del ensayo como espacio para la crítica, pero ahora con la reseña ¿es realmente un espacio para la crítica o sólo sirve para clarificar ciertas ideas? En cuestión de mercadotecnia hay reseñas pagadas por las editoriales.
Ya es un medio obsoleto, no tiene esa función. La reseña perdió eso. La importancia que puede tener una reseña para un director de teatro neoyorquino, lo que pudo marcar la diferencia en otros ámbitos artísticos, trátese del estreno de una ópera en Nueva York, en Italia, o el estreno de una obra de teatro en Nueva York o en Londres, en ese caso sí es muy importante la opinión del crítico, pueden marcar la diferencia. Puede encumbrar a un director.
En el caso de la literatura esos tiempos han pasado, la reseña ya no tiene esa función. De hecho, en un país como el nuestro, la reseña está prácticamente muerta. Y el ejercicio de la crítica es un ejercicio en construcción.
No hemos encontrado todavía las vías adecuadas para establecer cuáles son los escritores que significan o que son importantes para nosotros o para una generación particular. Estamos inventando esas maneras, o reinventándolas; parece ser que esas maneras o las maneras de antaño han muerto. Uno hojea los periódicos, los sábados o los domingos, y ya no encuentra los suplementos que encontraba antes, sus páginas han disminuido en el mejor de los casos.
Esto habla de una abolición de la literatura entendida en un sentido espectacular y mediático. Lo que hacen las grandes editoriales es buscar best sellers, libros de autoayuda o libros infantiles que convierten en monedas de cambio para el consumo popular. No hay una idea clara de literatura, o lo que es literatura vendible o rentable para ellos es aquella que es premiada en los grandes foros internacionales.

miércoles, 18 de junio de 2008

Demeure

Lisbonne, Portugal.
Pierre Jean Jouve
(Proses)

Copie de ton mieux celui-là, ayant inventé de superbes Musiques de passion à la pointe de l´invention, mourût dans la gêne et à peine vu : N´attends plus même un miracle à partir des réussites, car une ville atroce se tient en travers avec ses gros vices, ses maniérismes de pensées, ses pesants respects de toutes les valeurs fausses, élégantes et grossières. Il est dur de combattre avec son cœur, à dit l´Ancien autrement dur de ne rien espérer de l´issue. Demeure. La grâce procède d´un seul chemin qui va de toisons sensuelles aux clairs silences de l´Absence, en passant pour le travail du tâcheron.

lunes, 16 de junio de 2008

À propos de Matière Céleste


Hommage.
Serge Popoff, 2008.

P. J. Jouve

LA MATIÈRE CÉLESTE EST UNE mais illusoires
Sont les accidents célestes (et j´ai bien cru
Que je perdais mon nom mon sexe et ma couleur
Ma pensée dans ces paysages épouvantés)

Illustres sont les moires
Tendres les rochers
Parfaits les seins (et j´ai bien cru l´aimer
Elle était toute rose)

Admirables les dépôts de Dieu dans les mémoires
Le céleste tombé dans les copulations
Les miroirs les baisers roux et les gloires.

Florence, Italie.

San Juan de la Cruz


Para venir a serlo todo,
No quieras ser algo en nada.



lunes, 9 de junio de 2008

Algo sobre Goya (entrevista a Jorge Juanes sobre su libro, fragmento)

La vendimia,
Goya
Rosana Ricárdez

Extensos y múltiples son los territorios del arte; sin embargo, se encuentra un punto en común: un génesis del que para poder hablar no sólo es necesario contar con elementos suficientes –historia del arte, su desarrollo, arte contemporáneo y nuevas tendencias, etcétera-, sino estar en él, es decir, hablar de arte desde el arte.
Este pensamiento ha sido el desarrollado por el filósofo y crítico Jorge Juanes López, quien en una serie de libros editada por Itaca se ha dedicado a esclarecer los territorios de lo que ha sido su pasión: el arte.
El último volumen pertenece a Goya, el primer artista moderno que concibe su época como una nueva forma de violencia y destrucción.
Aunque la siguiente es una entrevista respecto al estudio que Juanes hace del artista español en Goya y la modernidad como catástrofe (Itaca, 2006), no deja de hablar de la contemporaneidad, pues Goya y la circunstancia lo requieren.

Rosana Ricárdez. Hablemos de Goya. ¿De dónde surge la inquietud de explorar a Goya y de hablar de él dentro del territorio del arte?
Jorge Juanes (JJ). Yo estoy en el territorio del arte en general, como parte de esa exploración amplia que va a abarcar a muchísimos artistas, corrientes, épocas.
Espero condensar mi indagación y lo que pienso sobre el arte occidental en cuatro volúmenes. Dentro de ese paquete grande de interrogaciones sobre este arte, y concretamente sobre el moderno y contemporáneo, es donde lógicamente una figura como Goya tiene que estar. Porque con él –casi es un consenso- empieza el arte moderno. Es el primer artista propiamente moderno, de la historia. Donde concentro mi atención es en la modernidad.
Un artista como Goya es importante porque es el primero que ve en la modernidad una nueva forma de violencia y destrucción. Originalmente cree que la modernidad es liberación y que va a sacar a los hombres de sus postraciones, del oscurantismo, del sometimiento a creencias esotéricas y finalmente esclavizantes, pero se da cuenta que en realidad tras las fórmulas salvíficas y emancipadoras de la modernidad y de la Ilustración se esconde un nuevo proyecto de dominio.
No es un pintor precoz, es un artista que empieza a hacer su obra fundamental a los 40 años. Y diría: a partir de 1790, “Goya es Goya”.
Antes hacía tapices, exploraba con la estética rococó, estaba haciendo carrera para hacer pintor de la corte, pero cuando se suelta se entrega al capricho de la invención y comienza a hacer cuadros que no son por encargo, sino para sí mismo y para la pintura. Empieza Los Caprichos y de ahí en adelante ya no se detiene hasta su muerte. Una obra verdaderamente exuberante y que es un parteaguas en la historia del arte.
En ese sentido, cualquier estudioso del arte contemporáneo y moderno tiene que vérselas y dirimir su aparato crítico con la obra de Goya.
Por otro lado, lo estudio por razones familiares. De alguna manera mi padre era un admirador de Goya, siempre decía: “Jorge, mi pintor es Goya, tú lo sabes. No me convenzas de otro pintor.”
Fui a Fuentedetodos, a su casa, también para escribir este libro me metí un poco en sus orígenes, de dónde viene.
Y viene de un pueblo perdido que no existe en el mapa, o que hoy existe por Goya. Una persona de pueblo, con una formación muy relativa, que se hace a trompicones en la vida y llega a ser el pintor más importante de su época, y uno de los más importantes de la historia.
Me interesaron muchas facetas: la persona. Cómo alguien desde abajo es capaz de abrirse paso y alcanzar las cumbres que alcanza Goya.
No es fácil.


Al tratar en su obra temas determinantes como la violencia, el poder, la corrupción y lo que sucede en su entorno, ¿podría considerarse a Goya un artista contemporáneo?
JJ. La respuesta es contundente: Sí. Y prueba de ello es que si ves artistas contemporáneos, tanto en cine como en artes plásticas, están usando imágenes de Goya.
Se ha convertido en un referente de imágenes para expresar la barbarie contemporánea. En sus imágenes contundentes y trágicas se encuentra el antecedente de lo que podrían ser las imágenes que anuncian a la modernidad como una nueva forma de barbarie. Podríamos decir que él está en quienes lo tienen por cómplice, ahí tenemos una reviviscencia: Goya revive a partir de aquella gente que ve en él un aliciente, hay una incitación de imágenes para representar el mundo contemporáneo.

Ha cambiado mucho el mundo desde la perspectiva del arte desde 1700 hasta estos días. En ese sentido ¿qué se puede ver en el arte contemporáneo?
JJ. Desde luego que ha cambiado. Goya hizo un momento de transfiguración de la pintura que, a su vez, tendrá otro momento en Picasso quien, a partir de Las Señoritas de Aviñón se convierte en otro parteaguas en la pintura, que culminará en Guernica. – Curiosamente son dos artistas españoles-. Es el equivalente expresivo plástico de lo que sería la barbarie moderna en Guernica que, si se analiza, tiene mucha relación y sería la continuación de Goya.
Ahora bien, las artes canónicas ya no son las únicas, hoy tenemos los artes alternativos que, a partir del dadaísmo y del constructivismo, abren una serie de opciones del arte que son las que definen ese mundo: el performance, el happening, la instalación, el videoarte, el cine, la fotografía, el arte del cuerpo, los rituales, el arte en la tierra, etcétera. Existe un abanico de manifestaciones artísticas plural que coexiste.
En ese sentido, los parámetros comprensivos de la pintura no sirven para comprender las artes alternativas emergentes por lo que se necesita crear un nuevo pensamiento para el nuevo arte. Ahí, Goya queda expectante. Es un artista que se sitúa en la historia de la pintura, netamente.

La palabra alternativo es de uso delicado porque se quieren integrar a ella manifestaciones que rompen con la regla, aún cuando a fin de cuentas eso hizo Goya, pero él poseía un bagaje suficiente para hacerlo, a diferencia de muchos. Bajo el resguardo de lo alternativo, ¿se ven atrocidades?
JJ. Sí. Creo que hay mucho facilismo y una especie de todo vale que está haciendo mucho daño. Hay que tener una posición abierta en arte, es decir, hay que acercarse al mundo de las artes sin prejuicios, con ojos abiertos y tratando de comprender.
Pero no le puedes decir que todo vale. Sigue habiendo criterios y es necesario que existan. Criterios que tenemos que formar, nuevos criterios para entender ese arte, que pueden, dentro de las artes alternativas, distinguir lo que es una tomadura de pelo y gato por liebre, de lo que es realmente una proposición.
Renunciar a ese tipo de analítica es una pereza mental, es de perezosos mentales, de snobs y de curadores de vida fácil...

EL ARTE COMO MERCANCIA
¿Los artistas de ahora siguen en busca de cierta libertad o creen gozar de ella y traspasan el límite?
JJ. Deberían. Lo explico de esta forma: ha habido dos momentos en los que el arte ha estado en peligro real en la modernidad:
El primero son los sistemas totalitarios ideocráticos: socialismo, fascismo, franquismo, nacionalsocialismo y stalinismo. En ellos, sobre todo en los dos últimos, se prohibieron las vanguardias, se les excluyó, no sólo se secuestraron las obras, sino se juzgó a los artistas. Fue una época de absoluta intolerancia y de exclusión totalitaria. Y curiosamente los argumentos de éstos dos son muy parecidos en su juicio de las vanguardias, o sea de la libertad, a favor de un arte convencional, de culto al jefe, al partido, a ciertas tesis políticas. Ese es el primer momento del que la izquierda habla poco, ella habla del otro, del actual.
El segundo no es una exclusión totalitaria ideocrática, sino es la conversión del arte en mercancía, lo que llama un filósofo de la escuela de Frankfurt llamado Theodor W. Adorno: la industria de la cultura. Cuando ya el arte que había estado al margen de la mercancía y de su sistema todavía no entraba como un valor abstracto, que finalmente tenía la función de generar un capital. Esto, a partir de los sesenta, empieza a ser una realidad y hoy en día los juicios del arte, sus valoraciones, el qué es y qué no es lo dictan unos cuantos monopolios que tienen en sus manos el destino del arte: coleccionistas, galeristas, museos, curadores, bienales, ferias, ahí se dice: este año es este.

ARCO (Arte Contemporáneo), por ejemplo.
JJ. Claro, son ferias comerciales. Ahí se maneja el arte como mercancía y lo que importa es hacer negocio porque la inversión de arte es una de las más importantes que hay. En México aún no se mueven inversiones tan importantes, pero sí en Estados Unidos, Alemania, Inglaterra, incluso España, China, Japón… es impresionante la cuantía, millones y millones que genera el arte, una de las inversiones más productivas, si sabe invertir.

Al margen de la definición estricta de cada concepto, ¿cómo diferenciar difusión de comercialización, sin que uno invada el otro?
JJ. Son dos cosas: hablando de libertad, el problema del artista es justamente resistirse a esa subordinación del arte en mercancía, esa resistencia del artista a alguien que trabaja para el mercado y que por tanto trabaja para el gusto del mercado y deja de cumplir con sus prerrogativas creativas. Creo que muchos, por el canto de las sirenas del éxito de avientan a esa entrega: al mercado.
Ahora bien, la única posibilidad de defenderse frente a esta vorágine y a la situación de vender el arte como cualquier producto y al artista como un genio cuando no vale ni un cacahuate, es un profundo conocimiento de arte, que permita dilucidar lo que es arte de lo que es liebre, que permita decir “no estoy de acuerdo” y decir por qué.
La gente está desarmada y esa es la única posibilidad porque los medios son muy poderosos.

domingo, 8 de junio de 2008

Fragmento de una verdad (en estos tiempos/para quien le quede)

Lo que la literatura debe cargar hoy es una bola de patanes (como sabemos, estos últimos sólo INTENTAN escribir)
A ti


Hoy, bandos comparten el comercio de la literatura. Pactan entre ellos porque están comprometidos en una operación única contra la calidad. Su solidaridad es ejercida en aras de conquistar una definición, y un lugar, en el gran cuadro de la repetición. Su literatura es la encargada de desencadenar la angustia moderna, llevada a un grado insoportable; la trivialidad o la indecencia del talento no podrían ser tan grandes para aplacar esto, y agravar el dolor de la repetición.
¿Cómo saludarían los hombres de estas elucubraciones a la Poesía, cuyo movimiento es libre, perentorio e insólito? La principal determinación de la época es la voluntad de destruir lo que nombo fuentes de la fe.

En miroir. Journal sans date.
Pierre Jean Jouve (p. 1060)
(Traducción: Rosana Ricárdez)

sábado, 7 de junio de 2008

Definición del amor


Amor, tan abstracto como el Arte

Lope de Vega


Desmayarse, atreverse, estar furioso,
áspero, tierno, liberal, esquivo,
alentado, mortal, difunto, vivo,
leal, traidor, cobarde y animoso;

no hallar fuera del bien, centro y reposo,
mostrarse alegre, triste, humilde, altivo,
enojado, valiente, fugitivo,
satisfecho, ofendido, receloso;

huir el rostro al claro desengaño,
beber veneno por licor suave,
olvidar el provecho, amar el daño,
creer que un cielo en un infierno cabe,
dar la vida y el alma a un desengaño,
esto es amor;

quien lo probó, lo sabe.

jueves, 5 de junio de 2008

Le véritable amour ne laisse pas de trace





Leonard Cohen



Comme la brume ne laisse pas de trace
Sur la colline verte et sombre
Mons corps ne laisse pas de trace
Sur ton corps à jamais

Par les fenêtres dans la nuit
Les enfants vont les enfants viennent
Comme des flèches sans cibles
Comme des chaînes de neige

Le véritable amour ne laisse pas de trace
Si toi et moi ne sommes qu´un
Il se perd dans nos étreintes
Comme les étoiles dans le soleil

Comme la feuille morte s´arrête
Un instant dans l´air bleu
Ta tête repose sur ma poitrine
Ma main sur tes cheveux

Beaucoup de nuits supportent
D´être sans lune et sans étoiles
Nous supporterons
Le Départ et l´absence de l´autre

Le véritable amour ne laisse pas de trace
Si toi et moi ne formons qu´un
Il se perd dans nos étreintes
Comme les étoiles dans le soleil

Cette occasion la plus pure


Leonard Cohen


Son suicide ne fut absolument pas une énigme
en particulier pour ceux d´entre nous
qui l´avaient photographié
la bouche ouverte
derrière une poussière de points noirs

Nous l´avions vu rencontrer une fille
tout à fait par hasard
la nuit bleue du domaine
soutenue par les citronniers
ressemblait à des orchestres au visage étroit

Nous sommes restés sur le bord
du trou d´une balle les yeux baissés
tandis qu´il lui laçait ses bottes neuves
avec un boa constrictor

Chante pour lui, Léonard,
ton amour du miel te donne le droit
d´utiliser son imper
et sa lotion après-rasage puante
pour cette occasion la plus pure

jueves, 29 de mayo de 2008

Le principe "pollueur-payeur" entre dans le droit français




LE MONDE 29.05.08 08h35 • Mis à jour le 29.05.08 08h50

Les sénateurs ont adopté, mercredi 28 mai, le projet de loi sur la responsabilité environnementale (LRE), présenté en urgence par le gouvernement. Ce texte – dont chaque Chambre ne fera par conséquent qu'une lecture – est une transposition d'une directive européenne de 2004. La France aurait dû se mettre en conformité avec celle-ci au plus tard le 30 avril 2007. Menacé d'une amende par la Commission européenne, Paris a voulu se mettre en règle avant de prendre la présidence de l'Union, le 1erjuillet. Au risque de se voir accuser d'avoir escamoté le débat, par des élus de la majorité comme de l'opposition.
La nouvelle loi donne corps au principe "pollueur-payeur", introduit dans la Charte de l'environnement en 2005. Elle prévoit qu'une entreprise reconnue responsable de graves dommages à l'environnement devra désormais financer les mesures de prévention ou de réparation des dégâts, lesquels étaient jusqu'alors, le plus souvent, à la charge de l'Etat. La loi place sous sa protection les espèces et les habitats protégés, les eaux de surface et les sols qui pourraient être pollués par toute activité industrielle, à l'exception du transport d'hydrocarbures et du nucléaire, couverts par des conventions internationales. "Le temps de l'impunité en matière d'atteintes à la nature est désormais révolu, la loi sur la responsabilité environnementale est un levier puissant pour améliorer les comportements", s'est félicitée la secrétaire d'Etat à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. MANQUE DE MOYENS DE L'ETAT Pour autant, certains regrettent que le gouvernement n'ait pas, dans le prolongement du Grenelle de l'environnement, élevé le niveau d'ambition de la directive, en étendant, par exemple, la définition de l'exploitant à la société mère. "Le président de la République lui-même s'était engagé, dans son discours du 26 octobre 2007, à étendre la responsabilité des sociétés mères à leurs filiales, a déploré la sénatrice UMP Fabienne Keller. Rien ne s'opposait à ce que nous l'introduisions, nous aurions gagné en crédibilité pour porter cette question au niveau européen." Le gouvernement a préféré renvoyer le sujet au niveau communautaire, assurant qu'il profiterait de la présidence française pour interpeller les autres membres de l'Union. Le souci "de ne pas introduire de distorsion de concurrence" pour les entreprises françaises, rappelé à plusieurs reprises par le rapporteur du projet, Jean Bizet (UMP), a largement guidé la rédaction du projet de loi, que les élus de l'opposition ont qualifié de "transposition a minima". L'amendement visant à contraindre les entreprises à provisionner ou à assurer le risque d'accident environnemental, défendu par Odette Herviaux (PS) et Fabienne Keller, a été rejeté. "C'est regrettable, a déploré la sénatrice UMP. Fixer un prix aux risques environnementaux permet de progresser, car les entreprises sont incitées à modifier leur comportement." Une telle disposition aurait permis, en outre, la solvabilité des entreprises au moment de payer les réparations. En transposant la directive, en 2007, l'Espagne avait fait le choix d'introduire une garantie financière obligatoire. Le préfet sera au cœur de la nouvelle police administrative puisqu'il sera chargé de s'assurer que les entreprises agissent en conformité avec la loi. La fédération écologiste France Nature Environnement (FNE) s'inquiète cependant du manque de moyens de l'Etat. "Il existe près de 500 000 installations dites à risque pour 1 146 inspecteurs, dont le rythme de passage sur les sites les plus dangereux est en moyenne d'une fois tous les dix ans", rappelle Arnaud Gossement, son porte-parole. Il est également à craindre, selon ce dernier, que, faute de moyens, "l'évaluation des dommages ne repose que sur la seule appréciation des entreprises". Enfin, lors de la discussion, les sénateurs ont décidé d'accorder aux collectivités territoriales le droit de s'adresser aux tribunaux pour demander réparation des atteintes à leur environnement. Les députés devraient se pencher sur le projet de loi dans les prochains jours.

Chronologie:
1993 : Livre vert de la Commission européenne sur la réparation des dommages causés à l'environnement.
2002 : projet de directive sur la responsabilité environnementale. Adoption par le Conseil et le Parlement en 2004
2005 : la France intègre la Charte de l'environnement dans sa constitution. L'obligation de réparer les dommages à l'environnement est posée.
Avril 2007 : dépôt du projet de loi sur la responsabilité environnementale, qui ne sera pas examiné immédiatement en raison de l'élection présidentielle.
Janvier 2008 : le jugement relatif à la marée noire causée par le naufrage de l'Erika consacre pour la première fois la notion de préjudice écologique.

Accord sur un projet de convention interdisant les bombes à sous-munitions

LEMONDE.FR avec Reuters et AFP 29.05.08 04h52 • Mis à jour le 29.05.08 08h15

Un projet de convention interdisant l'usage des bombes à sous-munitions a été adopté mercredi 28 mai à Dublin par les délégations d'une centaine de pays, mais en l'absence de représentants américains, russes et chinois. Après dix jours d'âpres négociations, l'accord a été trouvé entre les participants réunis depuis le 19 mai dans la capitale irlandaise à la suite de l'engagement pris par la Grande-Bretagne de ne plus utiliser ce type d'armement, accusé de représenter une menace pour les populations civiles.

La "Convention sur les armes à sous-munitions" prévoit que chaque Etat signataire "s'engage à ne jamais, en aucune circonstance, employer d'armes à sous-munitions ; mettre au point, produire, acquérir de quelque autre manière, stocker, conserver ou transférer à quiconque, directement ou indirectement, des armes à sous-munitions ; assister, encourager ou inciter quiconque à s'engager dans toute activité interdite à un Etat partie en vertu de la présente Convention", précise la version française de l'avant-projet qui circulait en début de soirée.
Hildegarde Vansintjan, une responsable d'Handicap International, a salué un "très bon texte" qui va "établir de nouvelles normes pour le droit humanitaire international". Simon Conway, co-président de la Coalition contre les armes à sous-munitions (CMC), qui réunit les ONG, a évoqué un "traité fort" même s'il s'agit d'un "compromis", qui pourrait "obliger" des pays non signataires à suivre le mouvement.
Le projet sera soumis vendredi aux délégués réunis en séance plénière, mais l'approbation définitive est considérée comme une formalité. La convention devrait être formellement signée à Oslo en décembre, avant sa ratification par l'ensemble des pays signataires..
Les bombes à sous-munitions dispersent plusieurs centaines de petites bombes sur de vastes surfaces. Beaucoup n'explosent pas quand elles atteignent le sol et se transforment en mines antipersonnel virtuelles qui peuvent tuer ou blesser longtemps après la fin d'un conflit armé.
LES ETATS-UNIS CAMPENT SUR LEUR POSITION
Les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils demeuraient opposés à l'interdiction des bombes à sous-munitions. Le porte-parole du département d'Etat, Tom Casey, a déclaré qu'une telle interdiction mettrait en péril la vie des soldats américains et de leurs alliés. "Même si les Etats-Unis partagent les préoccupations humanitaires des participants [à la conférence] de Dublin, les bombes à sous-munitions ont fait la preuve de leur utilité militaire", a-t-il dit.
Des militants ont accusé les Etats-Unis d'avoir fait pression sur leurs alliés comme la France, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Allemagne et l'Australie pour tenter de réduire la portée du traité.
La Grande-Bretagne a cependant pris l'engagement, mercredi, de ne plus avoir recours à ce type d'armement. "Afin d'obtenir une convention aussi solide que possible, dans les dernières heures de la négociation, nous avons indiqué que nous soutenions une interdiction de toutes les bombes à sous-munitions, y compris celles actuellement utilisées au Royaume-Uni", a ainsi déclaré le premier ministre britannique, Gordon Brown.
La France a, quant à elle, annoncé, vendredi dernier, la mise au rebut immédiate de la roquette M26, qui représente, dit-elle, 90 % de son stock dans cette catégorie d'armement, dont elle prône l'interdiction totale.

Vous connaissez Greenpeace?



Vous aimez cette photo?
C´est notre plantète. Et elle est en danger.
C´est à nous d´agir!


Vous connaissez Greenpeace?

Et, vous aimez?
Si vous avez répondu favorablément ces deux questions on peut continuer...
(Greenpeace) On est une association internationale à but non lucratitf, sous la loi 1901. On est complètement indépendants, pour cela, on ne reçoit acune subvention de l´État ou d´autre type d´association, même pas des entreprises. Pourtant, on a besoin des adhérents, des personnes comme vous, qui sont engagés avec les sujets environnementaux; de personnes comme vous prêts à nous donner sa voix pour devenir de plus en plus forts, de plus en plus puissants.

Pour conserver notre indépendance on a besoin de votre don.
Vous établissez la somme, c´est à vous de choisir le montant de votre don.


Pour nous faire entendre, on a besoin de votre voix!




sábado, 24 de mayo de 2008

Une promede à Paris



Rosana, Hélène et Queny à Paris, pendant le voyage avec les élèves d´espagnol du Lycée Hector Guimard.
(Jeudi, le 22 Mai 2008. Jour de grève)



La Tour Eiffel


Centre d´Art Contemporain Georges Pompidou.

Jeudi, le 22 Mai 2008... la grève.

viernes, 23 de mayo de 2008

Le projet de loi sur les OGM définitivement adopté par le Parlement


LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 22.05.08 18h49 • Mis à jour le 22.05.08 18h59

C´est par un ultime vote au Sénat que le projet de loi sur les OGM – qui a fait l'objet d'une motion de procédure à l'Assemblée, avant d'être réhabilité par une commission mixte paritaire, puis approuvé par les députés – a définitivement été adopté, jeudi 22 mai. Le texte, qui reconnaît notamment "la liberté de consommer et de produire avec ou sans OGM", a été approuvé par 183 voix contre 42, le groupe PS s'étant abstenu.

Le parcours chaotique de ce texte a pris fin lors d'un débat court et serein au Sénat. Si le volet législatif est désormais clos, le débat sur le dossier OGM devrait, lui, se prolonger puisque les parlementaires de gauche ont d'ores et déjà prévenu qu'ils comptaient saisir le Conseil constitutionnel pour obtenir une censure dès vendredi. Le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, a préféré se réjouir du feu vert obtenu au Parlement, qui met un terme selon lui "à dix années d'esquives et de non-dits" sur la question des OGM. Ce texte "rigoureusement fidèle aux conclusions du Grenelle (...) instaure enfin des règles claires, précises, rigoureuses".A l'image de la soixantaine de manifestants anti-OGM présents devant le palais du Luxembourg pour ce vote, Greenpeace restera "mobilisée" et espère que des décrets d'applications "les plus précautionneux possibles" soient adoptés afin de "limiter les dégâts". La Confédération paysanne, deuxième syndicat agricole, a également dénoncé l'adoption de la loi, estimant qu'elle était "non conforme aux engagements du Grenelle" défendu par le gouvernement.

miércoles, 21 de mayo de 2008

L'Assemblée adopte le projet de loi sur les OGM


LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 20.05.08 20h09 • Mis à jour le 20.05.08 21h03

Par 289 voix contre 221, les députés ont adopté, mardi 20 mai au soir, le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) mis au point par une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat. A l'exception de quelques-uns de leurs membres, les groupes UMP et Nouveau Centre (NC), ont voté pour. Les groupes socialiste, radical et citoyen (SRC) et de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts) ont voté contre.
Vif incident entre la gauche et un député centriste
Un vif incident entre un député du Nouveau Centre (NC), Philippe Vigier, et les élus socialistes a éclaté mardi après-midi lors du débat à l'Assemblée. Le député d'Eure-et-Loir, qui défendait la position du groupe NC contre cette initiative, a lancé aux socialistes : "J'aurais aimé qu'en 1986, vous soyiez un peu plus rapides lorsqu'on savait qu'il y avait des kits de détection du sida qu'on pouvait légaliser en France et que vous avez attendu une année avant de les légaliser dans ce pays".
Les députés PS se sont alors levés en l'interpellant avec virulence et certains ont menacé de s'en prendre à lui physiquement. Des huissiers se sont interposés. Le président de l'Assemblée Bernard Accoyer a demandé aux députés de quitter l'hémicycle durant quinze minutes et convoqué une réunion des présidents de groupes. La séance a pu reprendre dans le calme. (— avec Reuters)
Au terme d'un débat tendu et dans une ambiance survoltée, l'Assemblée a donc donné son ultime feu vert à ce projet de loi très controversé, ouvrant la voie à une adoption définitive du texte jeudi par le Sénat. Les deux motions défendues par les socialistes ont été rejetées. La dernière réclamait l'organisation d'un référendum sur le sujet. "Nous allons voter une loi sur laquelle nous ne pourrons plus jamais revenir parce que le mal aura été irrémédiablement fait. Dans un cas comme celui-ci, le peuple a le droit de trancher sur cette autorisation donnée à une génération – la nôtre – d'impacter pour toujours les générations futures", a plaidé, en vain, le socialiste François Brottes."Le développement des OGM nous promet l'arasement des cultures agricoles et humaines au profit du dieu Profit", a-t-il lancé.
La précédente, le 13 mai, était une motion de procédure, la "question préalable". C'est l'adoption de cette même motion, déposée par le député communiste André Chassaigne, qui avait entraîné le rejet surprise du texte, à une voix près, les députés de la majorité ayant déserté la séance.
RECOURS AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Mais mardi 20 mai, l'UMP a retenu la leçon. C'est devant un Hémicycle comble que le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo a défendu le projet comme un "texte équilibré", respectant "intégralement" les principes adoptés lors du Grenelle de l'environnement. "Avant ce texte, c'était le non-droit", a-t-il dit. "Nous avons maintenant un cadre clair. Rien ne serait pire que de revenir à la situation antérieure (...). Dès l'adoption de ce texte, je souhaite que le Haut Conseil des biotechnologies soit rapidement mis en place et puisse rendre rapidement ses avis notamment celui, très attendu, sur la définition du sans-OGM. Le gouvernement prendra alors, et je m'y engage, toutes ses responsabilités pour en déduire les dispositions nécessaires", a dit M. Borloo. La secrétaire d'Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet, a souligné pour sa part la nécessité d'adopter ce texte pour éviter à la France de payer "une sanction de 38 millions d'euros, en plus de 360 000 euros par jour d'astreinte".
Les députés PS, PCF et Verts ont annoncé mardi le dépôt "dès vendredi", au lendemain du vote définitif probable du texte sur les OGM, d'un recours au Conseil constitutionnel contre ce projet de loi et contre "le passage en force" imposé, selon eux, par le gouvernement.

Les OGM, querelle idéologique, par Jean-Paul Oury

Point de vue
LE MONDE 20.05.08 08h06 • Mis à jour le 20.05.08 08h06

Alors que le couac historique provoqué par Nathalie Kosciusko-Morizet au sein des rangs des députés UMP au début du mois d'avril semblait oublié, c'est un couac beaucoup plus important qui a eu lieu le 13 mai, avec le rejet du texte de loi sur les OGM. Les députés UMP auraient été en nombre insuffisant au moment de la présentation du texte. La vérité, c'est que certains d'entre eux ont voté avec leurs pieds et d'autres se sont abstenus.
A la suite de Nathalie Kosciusko-Morizet, qui est devenue l'héroïne des anti-OGM après avoir fait la "une" de Libération et donné l'accolade à José Bové, c'est donc au tour des députés UMP anti-OGM de sortir du bois pour manifester leur opposition et illustrer cette vérité : la contestation anti-OGM n'est pas le monopole de la gauche. Vérité qui, au demeurant, n'est pas un scoop. Puisque malgré sa légère friction avec Mme Kosciusko-Morizet, Jean-Louis Borloo n'a jamais caché son inimitié à l'égard des plantes génétiquement modifiées.
Il n'hésite d'ailleurs pas à rappeler à chacune de ses interventions que ce projet de loi est le plus sévère et le plus contraignant que l'on puisse trouver en Europe. Aux côtés de Borloo et Morizet, le député mosellan Grosdidier, le sénateur Legrand se sont manifestés. Et on pourrait également ajouter Corinne Lepage, Alain Juppé et Roselyne Bachelot.
Quant à Nicolas Sarkozy, on se demande toujours ce qu'il pense : entre la position réfractaire qu'il a soutenue lors du Grenelle de l'environnement, position qu'il a rappelée lors de son dernier discours télévisé, et le fait qu'il soit le seul candidat à la présidentielle à n'avoir pas déclaré qu'il signerait un moratoire sur les OGM, on est perdu.
A reprendre la liste que l'on vient d'énumérer, on serait presque tenté d'affirmer que la droite est anti-OGM, et ce ne sont pas les événements d'hier qui nous contrediront. Il semble impossible d'affirmer la proposition contradictoire selon laquelle "être de droite, c'est forcément être pro-OGM".
LA ZIZANIE AU SEIN DES PARTIS POLITIQUES
Quand on regarde dans le camp adverse, on est également perdu : contre l'autre a priori, qui voudrait que les anti-OGM soient forcément de gauche, de Claude Allègre à Jean-Yves Le Déaut, en passant par Michel Charasse, on trouve toute une liste de fervents partisans de la transgenèse végétale. Sans oublier, bien évidemment, que c'est sous Lionel Jospin qu'a eu lieu la première autorisation de culture de maïs OGM sur le sol français.
Et on pourrait encore aller plus loin en citant le cas d'Yann Kindo, candidat aux législatives pour la LCR, qui se déclare pro-OGM et anticapitaliste tout à la fois, ou encore celui de Gilles Mercier, chercheur à l'Inserm et militant du PCF, qui publie des tribunes dans L'Humanité pour enjoindre ses camarades de bien vouloir cesser leur obscurantisme anti-OGM.
Alors, bien évidemment, on pourra toujours dire qu'il y a plus d'opposants à gauche qu'à droite, et surtout que c'est là que l'on trouve les contestations les plus virulentes : il suffit d'observer le "cas Royal". La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a décidé d'accorder des aides aux agriculteurs de sa région, à condition que ceux-ci s'engagent à ne pas semer d'OGM pendant quinze ans. On comprend alors à quel point les OGM peuvent propager la zizanie au sein des partis politiques.
Aussi, il apparaît clairement que ça n'est pas l'appartenance à une famille politique qui définit le fait que l'on soit plutôt pro, ou plutôt anti. En ce sens, la querelle des OGM n'est pas politique, elle est idéologique : elle oppose deux visions du rapport "homme/nature" qui se trouvent également réparties à gauche et à droite : la position qui consiste à se définir comme anti-OGM est une vision conservatrice du vivant.
Elle est, comme nous l'avons démontré par ailleurs, issue d'une philosophie naturaliste qui voit la nature comme un patrimoine à conserver et auquel l'homme resterait soumis. De ce point de vue, toute "manipulation" devient suspecte, alors que les produits qui sont estampillés "naturels" apparaissent, eux, comme étant au-dessus de tout soupçon.
Cette vision refuse la transgenèse végétale parce qu'elle la suspecte de ne pas être un "moyen naturel" de production du vivant. A contrario, l'autre vision, elle, peut être caractérisée de "progressiste" en ce sens qu'elle part du principe que l'homme a depuis toujours modifié le vivant et son environnement et que cette capacité de modification est la condition même de sa survie.
De ce point de vue, les "solutions OGM" se justifient par le fait que ne pas développer cette technologie possible fait courir un risque plus grand à l'humanité : celui de se priver d'un outil indispensable à sa survie. D'un côté, on croit donc que le salut de l'homme passe par sa capacité à sauvegarder un équilibre avec la nature, de l'autre, on considère plutôt que cet équilibre qui n'existe pas de fait est à trouver et, par conséquent : l'homme est libre de "reprogrammer" le vivant en question.
SI LA QUERELLE DES OGM EST DE NATURE IDÉOLOGIQUE, LA SOLUTION EST DE NATURE POLITIQUE
Le problème qui devrait en toute évidence se poser au politique n'est pas alors foncièrement de faire la promotion de l'une de ces visions aux dépens de l'autre, mais bien de trouver les règles qui leur permettent de coexister. Bien sûr, pour que cette cohabitation puisse se faire, il faut qu'une solution technique la rende possible. Or, comme il est reconnu par tous les scientifiques qui se sont penchés sur le sujet, pour les OGM, comme pour les semences classiques, la coexistence est possible et des mesures peuvent être prises pour que le maïsiculteur OGM n'empêche pas le fermier bio de respecter son cahier des charges.
De même que la traçabilité des semences permet l'étiquetage et, donc, donne le choix au consommateur. On ne voit pas, dans ce cas, pourquoi on devrait interdire une technologie qui fait ses preuves partout dans le monde, pour faire plaisir à un lobby anti-OGM. On n'imagine pas non plus un lobby pro-OGM qui réussisse à imposer la technologie de manière unilatérale, sans laisser le choix au consommateur final, d'où l'étiquetage. C'est à ce moment que resurgit notre problème initial : si la querelle des OGM est de nature idéologique, la solution, elle, est bien de nature politique.
Encore faut-il pour cela que les politiques aient un véritable courage et une vision claire de ce que doit être une démocratie libérale : un système qui vise à donner le plus de choix possible à tous les citoyens en optimisant les libertés de chacun et non de promouvoir une idéologie ou un modèle de société aux dépens d'un autre, en cédant à la pression d'un groupe qui voudrait, imposer à autrui sa vision du monde et ses valeurs.
Jean-Paul Oury est docteur en histoire des sciences et technologies

Limagrain renonce à expérimenter ses maïs transgéniques en France

LE MONDE 20.05.08 08h24 • Mis à jour le 20.05.08 08h51
Clermont-Ferrand, correspondance

es coups de boutoir des "faucheurs volontaires" et les ambiguïtés politiques ont fini par faire reculer Limagrain. Alors que la loi sur les OGM revient devant l'Assemblée, mardi 20 mai, et, jeudi, devant le Sénat, Limagrain, leader européen des semences de grandes cultures (blé, maïs, colza, tournesol), renonce, cette année, à faire des essais de maïs transgénique en plein champ en France.
"Pour travailler correctement, il nous faut avoir la conviction que nos essais ne seront pas détruits, que les autorisations arriveront en temps et en heure et que le cahier des charges sera acceptable, explique Daniel Chéron, directeur général de Limagrain, un groupe coopératif fondé par des agriculteurs du Puy-de-Dôme. Aujourd'hui, nous ne sommes pas en confiance."
Sur le papier, rien n'empêche Limagrain de poursuivre ses recherches. Biogemma, la société de biotechnologies végétales que le groupe détient à 55 %, dispose d'autorisations pluriannuelles. Elle aurait aussi pu en demander de nouvelles.
"Notre souhait est de ne pas arrêter la recherche, y compris la recherche en plein champ", insiste-t-on au cabinet du ministre de l'agriculture. Pour preuve, dans l'attente de la création du Haut-Conseil des biotechnologies, prévue par la loi sur les OGM, une commission temporaire a vu le jour, le 21 mars, afin d'examiner les demandes d'autorisations pour la campagne 2008. Elles seraient, selon le ministère, une dizaine.
Limagrain n'arrête toutefois pas ses recherches sur les OGM. "Nous avons pris des dispositions pour faire des essais en Israël et, surtout, aux Etats-Unis", explique Pascual Perez, directeur général de Biogemma. Il n'empêche. "La France et l'Europe prennent du retard dans le domaine des biotechnologies, regrette M. Chéron. Notre première variété de maïs OGM pourrait ne pas être au point avant cinq ans, et il faudra plusieurs années supplémentaires avant de bénéficier des autorisations nécessaires à la mise sur le marché."
RÉSISTANCE À LA SÉCHERESSE
La prééminence américaine en matière de biotechnologies semble fermement établie. La puissance de Monsanto tient, de fait, à sa technologie phare : la résistance au Roundup, un herbicide produit par la firme qui supprime les mauvaises herbes sans attaquer la plante transgénique.
"C'est devenu le standard de base en matière de semences", note M. Toppan, chargé du développement des OGM chez Limagrain. A cela s'ajoutent les maïs transgéniques résistants à la pyrale (le MON810, dont la culture commerciale vient d'être interdite en France) et à la chrysomèle.
Limagrain a pris des options de recherches différentes, portant sur la résistance à la sécheresse et l'amélioration des rendements, et n'envisage pas d'emprunter la même voie que Monsanto. Ce qui oblige aujourd'hui le semencier français à acheter des licences Monsanto pour se développer aux Etats-Unis. "Nos choix étaient logiques en fonction des connaissances du moment", justifie Alain Toppan.
Les difficultés de la recherche privée ne sont pas sans répercussions sur la recherche publique. "Quand il y a moins de partenaires privés, c'est toute la recherche qui souffre, note Alain Veil, conseiller au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). La France est en train de décrocher dans le domaine de l'innovation végétale."
Avec un risque supplémentaire : l'expertise française pourrait être prise en défaut quand il s'agira d'autoriser ou non les OGM américains qui s'impatientent aux frontières de l'Europe.

Les journalistes s'inquiètent des rapports entre les médias et le pouvoir


LEMONDE.FR avec AFP 20.05.08 15h20 • Mis à jour le 20.05.08 16h00

· http://www.assisesdujournalisme.com/

Pendant trois jours, les participants des Assises internationales du journalisme qui s'ouvrent, mercredi 21 mai, à Lille vont se demander "à quoi sert un journaliste ?". Cette question, délibérement provocante, va servir de fil conducteur à une deuxième édition de rencontres qui se tiennent cette année sur fond de tensions répétées avec la majorité.
Citant L'Express, Marianne, Le Parisien, l'AFP et Le Journal du dimanche, le président Nicolas Sarkozy a récemment accusé la presse de ne pas avoir suffisamment relayé la condamnation de Ségolène Royal dans l'affaire de ses ex-collaboratrices. Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a lui accusé l'AFP de "censure". Pour protester contre "les attaques répétées contre l'AFP émanant de hauts responsables politiques français", l'intersyndicale de l'Agence France-Presse a appellé à un rassemblement, mercredi 21 mai à 15 heures, devant son siège place de la Bourse à Paris.
INSTANCE DE RÉGULATION
Un débat public sur le thème "Nicolas Sarkozy et nous" réunira vendredi Philippe Ridet, journaliste au Monde et auteur de Le Président et moi, Catherine Pégard, ex-journaliste devenue conseillère du chef de l'Etat, et Airy Routier, rédacteur en chef du Nouvel Observateur, auteur de l'article ayant fait état d'un supposé SMS que le président aurait adressé à son ex-épouse Cécilia avant son mariage avec Carla Bruni."Les journalistes ont bien du mal à trouver la distance qui convient avec Nicolas Sarkozy. Trop de mouvement, trop de com', trop d'affect, trop de vie privée", analysent les organisateurs des assises.
Un appel "en faveur d'une charte et d'une instance pour l'éthique et la qualité de l'information" a d'ores et déjà été lancé, avec l'objectif de l'intégrer à la convention collective des journalistes. Les participants discuteront également de l'opportunité de doter la profession d'une "instance de régulation" car"les journalistes n'acceptent de rendre de comptes qu'à leurs pairs mais dans la pratique n'en rendent à personne", estime Bertrand Verfaillie, membre du groupe de travail sur un "conseil de l'ordre" en gestation, devant associer professionnels, éditeurs et citoyens.