A-t-il ce visage ?
*Traduit de l´espagnol par Rosana Ricárdez
Del viejecito negro de los velorios, Divertimento, Eliseo Diego, Cadix, 2003.
Lui, c´est le vieillard noir des veillées funéraires, celui qui s´assoit dans un coin, un gros parapluie entre les jambes, le chapeau melon sur la poignée, son visage tellement serein et mélancolique qu´il est l´image de l´officielle tristesse ; celui à qui personne ne demande avec qui il est venu, parce qu´on suppose qu´il est l´ami d´autrui et parce que son ancienne et splendide tristesse se fond aussi bien à la douleur de la maison.
Et si on lui offre du café, il le prend en soupirant de chagrin et en regrettant que le mort ne participe pas lui aussi au buffet. Mais si on ne lui en offre pas, il reste silencieux et paisible parmi les couronnes de fleurs ; droit et pâle : un cierge.
Et quand l´air de la nuit s´assèche, qu´il ne reste que ses derniers reliefs et que les premières cendres de l´aube les remplacent, le vieillard se coule parmi l´assistance ; arrivé à la porte, relève le col de sa veste et disparaît au bout de la rue, enseveli sous les flocons cendrés du petit matin.
Et par la suite, personne ne se souviendra de lui, de l´invisible vieillard noir des veillées funéraires.
Il est toujours là, habillé différemment, vieux comme le monde. Et il y sera toujours, jusqu´au jour où il devra veiller la terre stérile, morte de sa vieillesse et de ses grands os malades.
Et si on lui offre du café, il le prend en soupirant de chagrin et en regrettant que le mort ne participe pas lui aussi au buffet. Mais si on ne lui en offre pas, il reste silencieux et paisible parmi les couronnes de fleurs ; droit et pâle : un cierge.
Et quand l´air de la nuit s´assèche, qu´il ne reste que ses derniers reliefs et que les premières cendres de l´aube les remplacent, le vieillard se coule parmi l´assistance ; arrivé à la porte, relève le col de sa veste et disparaît au bout de la rue, enseveli sous les flocons cendrés du petit matin.
Et par la suite, personne ne se souviendra de lui, de l´invisible vieillard noir des veillées funéraires.
Il est toujours là, habillé différemment, vieux comme le monde. Et il y sera toujours, jusqu´au jour où il devra veiller la terre stérile, morte de sa vieillesse et de ses grands os malades.
*Traduit de l´espagnol par Rosana Ricárdez
Del viejecito negro de los velorios, Divertimento, Eliseo Diego, Cadix, 2003.
1 comentario:
Hola Rosana,
Respecto a tu petición, he estado investigando un poco. Aunque me gustaría que me pasaras el texto o el fragmento del texto original, para tener mayor certeza, porque las referencias son muy ambiguas. Lo que hasta ahora parece ser es que Nicolas Aîné es en realidad un luthier (o laudero) francés del siglo XIX; es decir, es un fabricante de instrumentos de arco, y es probable que el texto se refiera a un violín, aunque lo de flamenco, es lo que confunde un poco; por eso me gustaría leer el texto.
Es curioso todo esto, porque los lauderos más famosos siempre han sido los italianos, entonces hablar de lauderos franceses es algo muy nuevo para mí. Pero quién sabe si la información que te esté dando sea correcta, habría que verificar bien.
Saludos
PD. Mi mail es luisalvaz@gmail.com, o por el messenger en luisalvaz86@hotmail.com
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